Les Multinationales et L’optimisation Fiscale

Plus de 2100 milliards de dollars, voile ce que sont les revenus accumulés par les 500 plus grosses entreprises américaines à l’étranger. Le montant est colossal. Il représentent l’équivalent de trois fois et demi le produit intérieur brut de la Suisse. C’est le nouveau combat des services fiscaux des pays industrialisés.

Selon une étude publiée par deux organisations non gouvernementales Apple et General Electric par exemple détiennent au bas mot 181 et 119 milliards de dollars dans trois et dix-huit paradis fiscaux. Puis suivent d’autres multinationales comme Microsoft, Pfizer et IBM avec 108, 74 et 61 milliards de dollars.

Si ces sommes sont aussi élevées au états-unis, c’est parce que les Etats-Unis taxent la totalité des bénéfices de leurs multinationales y compris ceux réalisés hors de leurs frontières. Pour échapper au fisc, les multinationales US ne rapatrient pas les gains obtenus à l’étranger, grâce a ce procédé elles économisent au total environ 620 milliards d’impôts (Apple: 59,2 milliards, Microsoft: 34,5 milliards). (Chiffres approximatifs, selons résultats de l’étude).

Acquisitions de sociétés à l’étranger

Pour ce faire certaines multinationales n’hésitent pas à créer un nombre incroyable de filiales dans les paradis fiscaux: 258 pour le fonds d’investissement KKR ou 210 pour la banque Morgan Stanley. Sur le podium des pays les plus attractifs figurent les Pays-Bas, Singapour et Hong Kong. Ils devancent le Luxembourg, la Suisse, l’Irlande, les Iles Cayman et les Bermudes.

Etant donné qu’elles ne peuvent pas rapatrier ces fonds aux Etats-Unis sans y être bien sûr lourdement taxées (35%), ces sociétés procèdent à des acquisitions de sociétés à l’étranger (la division mobile de Nokia par Microsoft, le pôle énergie d’Alstom par General Electric, Covodien par Medtronic, etc.).

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Posted by natkom